Centrale de Fessenheim : le démantèlement devrait durer au moins 20 ans

Vingt ans, c’est le temps qu’il faudra pour démanteler la centrale nucléaire de Fessenheim. Son directeur l’a annoncé ce jeudi matin lors de sa conférence de presse annuelle. La centrale devrait fermer à la fin de l'année ou début 2019, dès que l'EPR de Flamanville sera mis en service.

A l'occasion de la conférence de presse annuelle de la centrale de Fessenheim, le directeur du site Marc Simon-Jean a fait le bilan de cette année particulière. Car la centrale, qui emploie 1200 salariés sur le site plus les 2000 emplois directs et indirects, devrait fermer à la fin de l'année où en 2019, dès la mise en service de l'EPR de Flamanville. Sur le site, le démantèlement qui devrait durer au moins 20 ans se prépare déjà dans toutes les têtes.

L'ASN rendra bientôt sa décision sur le redémarrage du réacteur 2

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a indiqué jeudi qu'elle rendrait dans "la première quinzaine de mars" sa décision sur le redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale de Fessenheim, arrêté depuis juin 2016.

Fessenheim 2 avait été stoppé en raison d'une anomalie sur un générateur de vapeur, décelée à la suite d'un audit mené à la forge Areva au Creusot, où des irrégularités ont été constatées dans des dossiers de suivi de fabrication de grands composants nucléaires. Un groupe permanent d'experts, chargé de formuler des avis et recommandations pour l'ASN, s'est réuni mardi pour étudier le dossier.

"L'ASN doit désormais se prononcer sur la conformité réglementaire du générateur de vapeur. La décision de l'ASN sera rendue dans la première quinzaine de mars", a indiqué le gendarme du nucléaire. La décision sera publiée avec le rapport et l'avis du groupe permanent. EDF prévoit désormais de redémarrer Fessenheim 2 le 31 mars au soir, selon les données publiées sur le site du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE.

L'électricien, qui a plusieurs fois repoussé l'échéance, espérait jusqu'à récemment un redémarrage le 15 mars mais avait ajusté son calendrier mercredi. La tâche d'EDF se compliquerait si le réacteur ne redémarrait pas d'ici juin.  La loi sur la Transition énergétique de 2015 prévoit que si une installation nucléaire cesse de fonctionner pendant une durée continue supérieure à deux ans, "son arrêt est réputé définitif". Mais le gouvernement peut décider de proroger cette durée de trois ans.
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